Arrête de faire semblant. Ne me touche pas. Ne me souris pas. Ne m’offre pas ton aide. Oui, je sais. Les autres regardent. Et tu préfèrerais qu’ils pensent que tu m’aimes. Mais, nous le savons, tous les deux. Tu ne m’aimes pas. Tu ne m’as jamais aimée et tu ne m’aimeras jamais. Je suis fatiguée de te voir tout essayer. N’essaie plus de me prouver mon amour. J’en ai marre et tu es totalement ridicule. Je vois clair dans ton jeu et je ne vais pas tomber dans ton piège. Pas cette fois. Mais, je sais qu’il y en aura d’autres. Encore plus macabres. D’ici là, je continuerai à te regarder et à sourire. Derrière les portes closes, je ne sais pas les plans haineux que tu fomentes pour que les miens et moi disparaissions. Pour que ne subsiste aucun souvenir de nous. Nous effacer de toutes les mémoires, comme si nous n’avions jamais existés.
Tu mens trop. Dis-le, ouvertement. Sois honnête. Au moins, pour une fois. Lentement, ouvre la bouche et dis-le. Tu me détestes. Tu ne veux pas me voir prospérer. Tu veux me voir dans la boue et dans la crasse. Avec les animaux. C’est ce qui te ferait plaisir. Parce qu’à tes yeux, j’en suis un. Tu penses que tu es le seul à avoir tous les droits. Tu brises tout. Tu détruis tout sur ton passage. Mais, tu veux m’apprendre à vivre comme toi. Qui t’a dit que je voulais te ressembler ? Qui t’a dit que je voulais faire comme toi. J’ai survécu joyeusement durant des siècles sans ton aide. Pourquoi m’approcher et m’apporter le désespoir ? Pourquoi ne pas repartir d’où tu viens. Rappelle-toi, tu n’es pas chez toi. Tu as triché pour t’y installer. Oui, je sais, je ne suis pas chez moi non plus. Tu m’as forcé à être là. J’aurais préféré rester avec les miens, mais tu m’as volé ma joie. Tu nous as volés notre joie. Par l’oppression.
Détrompe-toi, je ne te déteste pas. Je ne te hais pas. Je ne veux pas être comme toi. Tu te pavanes fièrement disant que tu as tout conquis. Tu es un voleur que le système érige comme vainqueur. Tu es un criminel qui essaie de passer pour un sauveur. Tu as du sang sur les mains. Tu te masturbes dans le noir en pensant à mes fesses rebondies et à mes lèvres charnues. Mais, tu me gifles sur la place publique. Hypocrite ! Personne ne condamne tes viols. Tu penses que tu es maître de tout. Tu continues à tromper pour voler, violer, piller, tuer, maltraiter et tu inventes des mots vides de sens pour expliquer tes méfaits. Je ne dis plus rien, mais, je comprends. Tu élèves tes fils dans le mensonge. Dis-leur. Raconte-leur ce que tu as fait et ce que tu fais encore. Dis-leur qui tu es et pourquoi ils sont si riches. Pourquoi ils ont tout et les autres rien. Pourquoi ils mangent et pas les autres. Pourquoi ils peuvent préparer leur avenir et pas les autres. Dis-leur que le jus qu’ils boivent n’est que du sang. Cannibales !
Mais, ton château s’écroulera. Pas aujourd’hui. Pas demain. Mais, il s’écroulera. Parce que les terres sur lesquelles tu l’as bâti ne sont pas les tiennes. Oui, je sais. Tu ne veux pas entendre la vérité. Oui, tu veux que je me taise. Maintenant, tu décides que c’est moi qui ne t’aime pas. Que t’ai-je fait sinon essayer de te tolérer, essayer de comprendre pourquoi rien de bon ne peut venir de toi, pourquoi tu n’apprends pas à te satisfaire de ce qui est à toi. N’essaie pas de changer le sujet, le problème, c’est toi. Tu corromps tout et tu me traites de corrompue. Remarque, à part être un mal nocif, tu n’as rien de mieux. Si on nous coupe la tête à tous les deux, nous mourrons tous les deux. Non, tu ne survivras pas à ça. Désolée. Tu n’y échapperas pas. Non, non, je ne vais pas cesser de parler. Ne me demande pas de me taire. Ah, tu veux vraiment savoir qui je suis ? D’où je viens ? Eteins la lumière, tu ne me verras pas et tu comprendras….
Magnifique. Creole pale, creole konprann.
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Tu as tout compris. 🙂
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This is so deep babygirl
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Yeah, it’s coming from very far. Thanks for reading 🙂
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Wow, I don’t wanna be in his place.
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Very very nice Djeane… compliments, tu n’as pas perdu la main ma belle😘
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